Mais ce sont les grands muralistes mexicains, Diego Rivera, Clemente Orozco, David Siqueiros et leurs épigones dont, entre autres, John O'Gorman, qui ont le mieux servi le culte des héros du Mexique contemporain parce qu'ils ont projeté sur les murs des grandes villes du pays, en images géantes, leurs effigies et leur geste.

Bartolomé BENNASSAR, Culte des héros, culte des reliques p.105

L’opinion publique telle qu’elle s’exprimait dans la presse de l’époque était loin d’être toujours favorable aux muralistes. A partir de 1923 certains commentateurs ont critiqué le muralisme, les uns pour son "monopole" de la représentation de l’art, les autres pour sa "démagogie" ou son "mauvais goût". Le tumulte provoqué par ces polémiques a été le prétexte d’un décret présidentiel de Plutarco Elias Calles, en 1925, suspendant les missions de José Clemente Orozco, David Alfaro Siqueiros et les autres – excepté Rivera. Plus tard, le muralisme a connu un moment de réhabilitation sous la présidence de Lázaro Cárdenas (1934-1940). C’est de cette époque que date la notion des "trois grands" du muralisme : Rivera, Orozco et Siqueiros.

Ana Cecilia HORNEDO MARÍN, L’énergie synthétique - Espace esthétique et espace politique dans la peinture murale mexicaine (1920-1940) p.5

Répondant à l’invitation du ministre de l’éducation José Vasconcelos, les artistes définissent leur rapport au temps en se joignant à la Reconstruction révolutionnaire, à la création de l’"homme nouveau". Cette mission ne commence pas en 1910 avec la Révolution mais douze années plus tard, au moment où le régime s’efforce de stabiliser les rapports de force entre les différentes factions révolutionnaires et cherche à consolider son pouvoir. Par-delà les tensions qui ont pu se manifester au sein du groupe des muralistes au fil du temps, notre première hypothèse porte sur leur manière de traiter le temps dans leur œuvre d’avant-garde.

Ana Cecilia HORNEDO MARÍN, L’énergie synthétique - Espace esthétique et espace politique dans la peinture murale mexicaine (1920-1940) p.6-7

Le plus célèbre représentant du culte du mestizaje est bien sûr Vasconcelos qui, à travers son programme d'éducation, d'art et de régénération, cherchait à produire un homme nouveau. Sous le nom de "race cosmique" il élabora "une philosophie de la race ibéro-américaine". Par ce nom, il s’agissait d’évoquer un homme américain capable de surmonter toutes les oppositions raciales et surtout de dépasser le grand conflit entre l’Orient et l’Occident. La "race cosmique" est la première tentative de cristallisation d’un certain nombre de mythes continentaux, de création d’un mouvement d’adhésion plus émotionnel que rationnel. Elle se présentait comme la synthèse intuitive d’une nouvelle idéologie mobilisatrice autour d’une mission ibéro-américaine (au sein de laquelle l’Espagne retrouverait sa place).

Ana Cecilia HORNEDO MARÍN, L’énergie synthétique - Espace esthétique et espace politique dans la peinture murale mexicaine (1920-1940) p.12-13

l’époque où Cárdenas s’appuyait sur les mouvements de masse pour promouvoir des réformes, les artistes travaillant pour l’Etat s’efforçaient de "modeler les masses". La période de Cárdenas (1936-1940) est connue pour la promotion par l’Etat d’une "éducation socialiste" et par la construction d’écoles laïques. L’art mural a joué un rôle important dans ce processus, d’autant plus que les communistes pouvaient de nouveau justifier leur collaboration avec le régime en raison du tournant "front populaire" de l’Internationale.

Ana Cecilia HORNEDO MARÍN, L’énergie synthétique - Espace esthétique et espace politique dans la peinture murale mexicaine (1920-1940) p.17

FILMOGRAPHIE

Peinture, Ciné Monde

Peinture Mexique, Ciné Monde

Frida KAHLO, Ciné Monde

Diego RIVERA, Ciné Monde

FILMS

Chez Frida Kahlo (2011)

DVD FR Anonyme : http://dl.free.fr/bAF1Bc1jD

El mural (2010)

HD 720 VO HawkmenBlues : https://uptobox.com/o29owwsq1m4w mot de passe : HmB79

Frida (2002)