Articles : Europe : France : Élections 2002
Bibliographie : Europe : France : Élections 2002 Quelles perspectives après le 21 avril ?Les élections, qui se sont déroulées en France du 21 avril au 9 juin 2002, revêtent une importance politique aussi essentielle quinédite. Le discrédit des partis de gauche et la démission des organisations dextrême gauche, le soir du 21 avril, a créé un vide politique quil est urgent doccuper avant que lextrême droite national-populiste ne sen empare.
2. Lextrême droite ne représente pas un danger réel, car Le Pen na progressé que de 234 200 voix par rapport à 1995 et il ne bénéficie pas dune implantation sociale susceptible de renverser la tendance, cest-à-dire limpossibilité de lemporter. 3. Jacques Chirac a instrumentalisé le thème de linsécurité pour provoquer la peur des banlieues et apparaître comme lhomme providentiel, seul capable de rétablir « lautorité de lÉtat ». Ne lui donnons pas les moyens de mener cette politique réactionnaire ! 4. Face à Le Pen, Jacques Chirac est sûr de lemporter avec les seules voix de droite. Chaque voix de gauche en faveur du candidat bourgeois, qui fuit la justice, crédibilise sa stratégie bonapartiste pour mener une politique antisociale. Non à Le Pen ! Non à Chirac ! Le recul de Jean-Pierre Raffarin, qui a désavoué Francis Mer son ministre de lÉconomie et des Finances devant la crainte dune colère des couches populaires contre les hausses annoncées des tarifs dEDF et de la Poste, illustre le vrai rapport de force entre une droite toute puissante au Parlement et les travailleurs surtout les couches les plus opprimées : les immigrés, les jeunes condamnés aux emplois précaires et les exclus. La question qui se pose, au lendemain dune élection-plébiscite en faveur de Jacques Chirac à laquelle a contribué une gauche discréditée et une extrême gauche démissionnaire, est cruciale. Le terrain politique, laissé vide le 21 avril, ne le restera pas longtemps. Il est donc urgent que se constitue un Parti de gauche révolutionnaire qui représente les intérêts des travailleurs à léchelle mondiale. Serge LEFORT 25-27 juillet 2002
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[1] Le PS a perdu 2,5 millions de voix, le PCF 1,6 millions de voix, les trotskystes ont gagné 3 millions de voix et, au total, les partis parlementaires ne représentent plus que 45,76 % des inscrits au lieu de 60,49 % en 1995.
[2] Pire encore, Lutte ouvrière refuse laddition des voix dextrême gauche en prétendant quelle serait une mystification des journalistes : «La presse s'est empressée d'additionner ces voix pour constater qu'avec 2 973 383 voix et 10,44 % des suffrages exprimés, l'extrême gauche a fait une percée électorale sans précédent. D'autant plus remarquable qu'en même temps le score du PC est tombé à 3,37 %. Et de broder sur le thème de l'extrême gauche en passe de prendre la place d'un Parti Communiste moribond. Le sensationnalisme journalistique n'a cependant pas grand chose à voir avec la réalité politique.» Lutte de classe n°65, mai-juin 2002. [3] Appel du CIQI (WSWS). |